Ce que j'aimais dans les jours de repos c'était normalement le repos que nous pouvions prendre le matin, faire une bonne grasse matinée, me prélassée dans mon lit jusqu'à pas d'heure, rester en pyjama en me goinfrant de bonbons et autres sucreries très mauvais pour la santé. Enfin, c'est comme-ça que je les imaginais avant de voir une crinière toute rousse de poser dans ma porte à sonner jusqu'à ce que je viennes ouvrir.

« Charlie, pour la énième fois, tu veux bien me dire ce qu'on fait dans ces boutiques ? » je la suivais, ou du moins, j'essayais de la suivre, elle avait au moins trois bon mètres d'avance sur moi qui traînai des pieds. Charlie était une véritable furie, une voiture qui avait enclenché la vitesse maximale qui n'allait très certainement pas décélérer tant qu'elle n'aurait pas trouver son bonheur. Il était aux alentours de 10h, je n'avais pas vraiment eu le temps de me préparer puisqu'elle avait débarqué à l'appartement avec comme objectif de faire de moi la nouvelle fashionista, sa petite poupée qu'elle allait rendre belle, comme elle s'était amusée à me dire pendant tout le trajet. Dans une main je tenais un café, ou plutôt j'essayais de me pas renverser le café que j'avais dans la main et dans l'autre, l'ensemble de ce qui devait se retrouver mon sac à main, Charlie ne m'avait pas non plus laissé le temps de me préparer comme bon me semblait, à moi les clés, le téléphone, le porte-feuille, le bipper, un ticket de magasin sur lequel y était noté l'achat d'un pack de bières, très certainement lors de la fameuse nuit en compagnie de Tanner. Vêtue d'un jean, de basket, d'un t-shirt blanc et d'une veste en jean, les cheveux attachés en queue de cheval comme à mon entière habitude, je courrai derrière cette bombe rousse alors qu'elle pénétrait dans un magasin. « Charlie, bon sang, si tu m'avais dit que ça serait un marathon aujourd'hui je me serai habillée en conséquences ! » J'arrivai enfin à sa hauteur, en même temps, elle venait tout juste de s'arrêter. C'est presque essoufflée que je m'emparai avec mes lèvres de la tasse en carton qui contenait mon café, maintenant refroidi. J'en profitais également pour ranger mes affaires dans ce qui me faisait office de sac à main, un simple petit sac marchandé trois sous au brocanteur du coin. On ne peut pas vraiment dire que j'étais le modèle même de la féminité incarnée, j'en étais même très loin. L'anti sex-symbol ? C'était moi, ne cherchez plus, vous m'avez trouvé ! C'est pourquoi Charlie c'était mit en tête de faire de moi la nouvelle Sharon Stone, Basic Instinct allait bientôt pouvoir aller se rhabiller ! Enfin, pour le moment je me posais surtout la question du pourquoi m'avait-elle emmené ici ? Était-elle au courant d'un quelconque futur rendez-vous avec Tanner ? Aux dernières non, c'est pour dire si elle en connaissait l'existence, ou plutôt le fait que nous ne nous étions pas revus depuis cette fameuse nuit. « Charlie, je te préviens d'avance, ça, c'est hors de question ! » Choquée, intriguée, gênée, je lui montrai un espèce de bustier en cuir, si toutefois c'était bien un bustier par pas une cuissarde, un mélange des deux peut-être ?