Le soir venait de tomber sur Maple Bay, je venais à peine de sortir de fermer la boutique, parcourant les rues dans mes pensées. Le froid parcourait mon corps peu couvert. Un simple gilet faisait l’affaire. Je n’avais pas envie de rentrer chez moi. Trouver ma mère en pleure comme à chaque fois depuis le divorce de mon père. Même si cela m’avait affecté au plus profond de mon être. Je devrais être forte. Alors que j’avais pris un appartement pour mon indépendance. J’avais décidé de revenir dans la maison familiale le temps qu’elle aille mieux. Je décidais de rentre visite à une veille amie du lycée, pour tout dire à ma meilleure amie. On était avait ouvert un magasin, il y a peu de temps, mais on se croisait rarement en ce moment. On s’était connu, il y a quelque année au lycée. Ayant la même passion pour la mode et la danse. On s’était très vite rapprochés. Ce n’était pas ma meilleure amie, bien plus que cela. Elle était comme une sœur, sœur que je n’ai jamais eue. Etant tout simplement fille unique. Parcourant les maisons à la recherche de la sienne. Je me surpris à me sentir mal à l’aise arriver à sa porte. Je sonnais une fois, deux fois avant d’entendre des pas se rapprocher de plus en plus. Avant qu’une porte s’ouvre, laissant apparaître une belle brunette en sorte. Elle était magnifique. C’était la première fois que je me sentais toute bizarre devant elle. Elle me sauta dans les bras en disant de sa voix douce
Ma belle, ça fait tellement longtemps. Tu m’as manqué, énormément même ! Je me détachais de cette dernière, affichant un grand sourire. Je la regardais intensément, mon regard s’arrêtait à ces fines jambes. Avant de relever mon regard et de répondre simplement
Tu m’as aussi manqué ma belle, alors tu vas bien ? Dire qu'on bosse dans ma même boutique, et on se voit presque plus Alors qu’elle m’invitait dans son salon pour qu’on s’installe sur le canapé pour discuter. Je retiré mon gilet, laissant apparaître mon chemisier légèrement déboutonné.
Si tu savais comment j’en ai marre des révisions! En plus, ma colocataire ramène son petit ami et tout. T’imagine que pour réviser alors qu’ils batifolent dans la chambre, ce n’est pas superbe. Et toi, ta mère va mieux ? Je soupirais quelque peu. Je comprenais très bien ce qu’elle disait. J’avais de la chance de n’avoir aucune colocataire pour l’instant. J’en profitais pour faire ce que je voulais sans être déranger. Quand elle parla de ma mère, mon regard changeait. J’aurais tant aimé qu’elle aille mieux, mais la perte d’un être cher était tellement douloureuse. Mon père me manquait terriblement.
Elle essaye d’aller mieux, mais mon père lui manque énormément. J’essaye d’être forte pour elle, mais j’en peux plus Bloème, j’en peux plus. Je vais craqué si ça continue. Elle me regarda longuement avant de se rapprocher de moi et de prendre mes mains dans les siennes et de me dire le plus sincèrement possible
Je suis là ma belle, tu n’es pas toute seule. Si tu as besoin de parler, tu peux compter sur moi, tu le sais ça ? Même si je le savais, je n’aimais pas la déranger pour cela. Même si elle était très importante pour moi. Ce n’était pas mon habitude de compter sur les gens.
Oui, je le sais, je ne sais pas ce que je ferais sans toi par moment. Et tout à coup, mon téléphone se mit à sonner, ce qui nous fit sursauté. Je me précipitais sur celui-là pour répondre. Après une courte discussion avec ma mère. Je pris mon gilet tellement rapidement, mon sac à main. Bloème venait de comprendre que c’était grave. Je lui fis un petit signe de la main avant de me diriger presque en courant chez moi. Si seulement tout avait été simple, jamais je n’aurais cru que ma mère aurait tenté d’en finir. Fallait qu’elle aille voir un médecin, parce que cela ne pourrait plus durer.
~ ~
C’était l’anniversaire de Bloème, on avait décidé de le passer entre amis. Cela voulait dire qu’on était peu nombreux chez elle. Une bonne petite soirée pour oublier nos soucis du moment. J’étais assise sur les genoux de ma meilleure amie. On commençait sérieusement à s’ennuyer. Et bien évidemment, personne n’avait d’idée pour animer la soirée. Pour une fois qu’elle avait la maison pour elle. Bloème devait en profiter. Et c’est alors qu’une idée me vient à l’esprit. Pourquoi ne pas animer en jouant au simple jeu action/vérité. Jeu que ma meilleure amie aimait énormément.
Eh, ça vous dit de jouer à action/vérité ? On me regardèrent un long moment sans vraiment que je me rendre compte. Et ils répondirent en cœur
Oui, parfaitement ! Je souris toute contente. Enfin on pourrait s’amuser sans se prendre la tête. Et Siloë prit la parole en première en disant
Étant donné que je suis la plus petite, c’est moi qui commence. On acquiesçait pour simple réponse alors qu’elle enchainait en disant
Bloème, action ou vérité ? Elle hésitait longuement ne sachant pas quoi choisir. Puis au bout d’un moment, elle sortit
Hummm, vérité ! quelque seconde plus tard, elle lui posa cette question qui m’étonna plus qu’autre chose.
Es-tu attiré par quelqu’un en ce moment même ? Elle rigola quelque seconde, avant de faire un regard plein de sous-entendus à Siloë en lui répondant
Peut-être bien ! Et le jeu continua avec des actions vraiment folle, des vérités qu’on aurait jamais cru entendre. Et bien évidemment, avec l’alcool qu’on avait ingurgité, on ne contrôlait plus nos propos.
Je choisis Madi', action ou vérité ? Je l’a regardais un moment, tant qu’à faire. Je vais tenter le risque de dire
Action ! Elle me regarda un long moment avant de dire
Embrasse Bloème, ta meilleure amie. Très surprise de ce qu’elle me demandait de faire. Toutefois, je m’exécutais obligatoirement. Même si cela me rendais mal à l’aise. Je rapprochais mon visage du sien, alors que mon cœur battait de plus en plus vite. Le contact fut fatal, des frissons me parcouraient tout le corps. Je ne voulais pas que cela s’arrête. Forçant la barrière de ces lèvres, nos langues valsaient, alors qu’on ne contrôlait plus nos gestes. Je sentais ces mains parcourir mon dos nus alors que j’étais complétement en califourchon sur elle. Nos lèvres se séparent quelque instant après. On se sentait terriblement mal à l’aise, que le jeu se termina suite à cela. Et la soirée se termina assez rapidement, on s’était tous endormis sur le canapé. Une soirée qui avait tout basculé, des sentiments que personne n’aurait cru un jour que cela aurait était possible. J’étais attiré par Bloème, la première fille dont je suis attiré. Alors que je n’aimais que les hommes. La vie est un long fleuve qui est loin d’être tranquille.